CORNILLON



Lacroix : Statistiques du département de la Drôme 1835



CORNILLON



CORNILLON (Cornilio). - On n'y compte que 326 individus, la plupart dispersés dans la campagne ; il est au nord et à 6 kilomètres de Remuzat. C'était autrefois le chef-lieu de la vallée de Cornillon, connue aussi sous le nom de vallée d'Oule (vallis Olloe), du nom de la rivière qui y coule.
Cette vallée comprenait les communes de Remuzat, Saint-Mai, Pommerol, Cornillac, Cornillon, la Charce et Lemps. Elle releva pendant long temps, pour le spirituel et le temporel, de l'abbaye de l'Ile-Barbe, qui y avait un monastère de son ordre. En 1261, les religieux mirent la vallée sous la protection de Charles d'Anjou. Depuis lors, les comtes de Provence se qualifièrent comtes de la vallée de Cornillon. En 1789, elle faisait encore partie du gouvernement de Provence et de la viguerie de Sisteron.
On voit sur une hauteur, et au milieu de l'espèce de péninsule formée par le torrent d'Oule, les ruines d'un château-fort qui a dû être, dans le moyen âge, le séjour des moines qui possédaient la vallée. Ce château, qui paraît remonter à des temps très reculés, aura sûrement échappé à la fureur destructive des Sarrasins, tandis que l'ancien Cornillon a été réduit en cendres par ces Barbares. Il était bâti sur la colline qui domine le village actuel. L'enceinte en est encore marquée par d'antiques murailles, sur une longueur de 650 mètres du nord au midi, et une largeur de 500 mètres ; elles en ont près de 3 d'épaisseur, et leur extrême solidité fait l'étonnement des gens de l'art.
Les productions du territoire sont les mêmes qu'à Remuzat.

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